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Un témoignage émouvant

    J’ai appelé Maître Valérie Nicolas, un samedi soir tard, de novembre.

    J’étais anéantie. Celle qui avait été pendant deux ans ma compagne de chambre de chimio au service d’oncologie venait de décéder. Elle avait 40 ans et trois enfants.

    A ma peine pour cette perte immense, à mon chagrin immense pour sa famille s’ajoutait l’effet miroir de ma propre situation.

    En 2017, un médecin sans humanité m’a annoncé une récidive de cancer du sein, cette fois-ci propagé à plusieurs organes, agressif et incurable. Mon fils avait alors 14 ans. Je l’élève seul. J’avais besoin d’une échelle de temps pour m’organiser. Il a situé ma survie entre six mois et deux ans.

    J’ai vécu dix ans aux Etats-Unis où le Feng-Shui est très développé. Je n’avais par contre pas de notion de Feng-shui authentique tel que le pratique Maître Valérie Nicolas. Son expertise est unique et à ce titre, la petite enveloppe de mon statut d’invalidité ne me permettait pas de recourir à ses services. Mais le lendemain de mon appel, c’est elle qui m’a téléphoné.

    Elle allait m’aider. Je lui ai tout dit : ma pathologie incurable, les notes catastrophiques de mon fils, ma solitude.

    Deux semaines plus tard, à l’approche de Noël, elle a débarqué chez moi. Elle fait ses calculs. Tout semblait pour elle une évidence. Sa maîtrise était impressionnante.

    Puis ce fut le tourbillon. Exit la jolie déco de ma maison, le sapin de Noël bien en place.

    J’ai eu beau grincer des dents en femme un peu  rigide, il fallait enlever, bouger des meubles, parfois de quelques centimètres seulement. Le lit était de guingois, le micro-ondes aussi. Et il fallait désormais que je me gare, à la grande surprise des voisins, de façon peu naturelle en sortant côté passager.

    Mon fils et moi sommes sortis KO de cette expérience. Un peu angoissés aussi car l’escalier central  de la maison ne pouvait être déplacé, de même que le poêle à bois.

    Pour le reste, nous avons appliqué les consignes.

    Très vite, j’ai mieux respiré. A cause du traitement lourd, je passe un temps infini sur mon canapé et je pratique la méditation dans mon salon. Avec la nouvelle configuration, pas forcément esthétique à mon goût, les sensations d’oppression ont disparu. Le calme a fait son chemin.

    Il y a eu également eu un grand ménage dans ma vie, et aussi des retrouvailles avec ma famille dont je m’étais éloignée. Mon fils a eu son bac, avec mention. Il est maintenant étudiant.

    Je suis toujours là, bien présente, enthousiaste, pleine de projets, à la grande surprise et la joie des médecins et de mes proches. C’est une existence difficile, certes, mais j’ai en moi un élan de vie peu commun.

    J’ai juste continué à prendre des bains et refusé de condamner la partie de la salle de bain qui empiétait sur mes relations amoureuses. De fait, je n’ai pas rencontré de compagnon. Dommage mais je connais la solution. Il suffit de fermer une porte.

    Ma joie de vivre est réelle. Et ma reconnaissance à Valérie Nicolas est au-delà des mots.

    Laurence Janin